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lundi 27 septembre 2010



RE: "No me pidas mi amor para saber la verdad tambien hay dolor en la honestidad"
De : Alice.
Envoyé : ven. 04/09/09 18:18 
À : Martin 

Faut-il nous raconter aux inconnus ? Pourront-ils nous voir de la façon dont on se présente, sans avoir vu ni connu nos vies, nos souffrances ? 
Les mots, les mots ne sont que l’ombre de nos sentiments, l’ombre de nos bonheurs, de nos souffrances. Pourra-ton raconter nos sentiments, nos bonheurs et nos souffrances tel qu’ils sont ? Tel qu’on les ressent ? Si déjà on perçoit ces choses dans de différents dégrées?...
J’aurais du comprendre cela plus tôt. J’aurais du comprendre qu’on ne peut pas se raconter, qu’on ne doit pas se raconter…
Qu’il faut se laisser découvrir, dévoiler par le regard et la perspicacité d’autrui sans rien y ajouter. Que les autres ne nous perçoivent par nos récits, nos mots, mais par ses sentiments envers nous. 
On comprend, on pardonne tout ou presque : aux amis, aux amours, aux amants… qu’a cet’ inconnu qui veut à tout prix se faire comprendre et qui étale sa vie devant notre ennui et indifférence, devant notre compassion et patience. 
J’aurais du comprendre cela à l’instant précis ou j’ai compris qu’il ne faut pas confondre la compassion avec la passion. 
Que se sont de sentiments absolument opposées et qu’il vaut mieux n’inspirer point de passion que d’inspirer de compassion ! 
Je me souviens d’une phrase précieuse, à moitié effacée sous un ancien portique : « Le silence est d’or », ou de cette vieille Sybille qui avait comme sage conseil à tous les maux de l’humanité un doigt posée sur les lèvres : les mots sont assassins. 
Les mots son assassins. J’ai finalement compris. Il faut se limiter au strict minimum et laisser les gestes faire le reste. Laisser à l’âme le travail de l’âme et au corps le travail du corps sans que les mots s’y mêlent. 
Et comme tu dirais dans ton petit accent enroulé : Pupici dulci,Te iubesc din toata inima ! Pour fermer le message en douceur. (Car je me rappelle encore de nos longues lettres écrites sur papier ancien bleu avec d’éclat dorées déniché aux brocantes, fermées au ruban rouge velours, vert eau, bleu profond ! Il ne faut pas tout perdre avec le virtuel ! Il nous suffit déjà perdre un peu de l’âme…) 
Alice 

Extrait de: "Lettres d'Alice à Martin"

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